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Arrêt des initiations de traitements par Fluindione

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Les antivitamines K sont des médicaments ayant une activité anticoagulante. Ils sont indiqués notamment en cas de trouble du rythme cardiaque, de thrombose veineuse ou d’embolie pulmonaire. Les trois principes actifs commercialisés sont la fluindione, la warfarine ou l’acénocoumarol.

Ces traitements peuvent causer des effets indésirables hémorragiques mais également immuno-allergiques. Ces réactions immuno-allergiques, rares mais généralement sévères, surviennent habituellement au cours des 6 premiers mois de traitement. Elles diminuent le plus souvent après l’arrêt précoce du traitement et la mise en place d’une corticothérapie. Des séquelles sur la fonction rénale peuvent cependant être observées en cas d’arrêt tardif du traitement.

Ces réactions immuno-allergiques sont plus fréquentes avec la fluindione qu’avec les coumariniques (warfarine et acénocoumarol). Aussi, compte tenu de l’existence d’alternatives médicamenteuses, l’ANSM a décidé de restreindre les indications de la fluindione.

Il est donc demandé aux professionnels de santé :

  • De ne plus initier de traitement par la fluindione et de privilégier la prescription de coumariniques, ou de médicaments appartenant à une autre classe d’anticoagulant.
  • D’être particulièrement attentif à ce risque immuno-allergique chez les patients déjà traités par fluindione au cours des 6 premiers mois de traitement.

Au-delà de 6 mois, si les patients sont bien équilibrés, la poursuite du traitement par fluindione est à privilégier au regard des risques hémorragiques ou thromboemboliques liés au changement de ce type de traitement.

Si vous êtes traités par fluindione :

  • Depuis plus de 6 mois sans effet secondaire : vous n’avez pas de raison de changer de traitement, sauf avis médical contraire.
  • Depuis moins de 6 mois : soyez vigilants et contactez votre médecin si vous constatez l’apparition d’un symptôme pouvant évoquer une réaction immuno-allergique (insuffisance rénale, anomalies de la peau, de la formule sanguine ou de certains paramètres biologiques, gêne respiratoire, fièvre).

En cas de symptômes inhabituels, n’hésitez pas à en parler à votre médecin ou votre pharmacien.

En savoir plus

 Point d'information de l'ANSM (30/11/2018)

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