Benzodiazépines : Une campagne pour sensibiliser sur leur bon usage
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Les benzodiazépines et apparentés sont largement prescrits pour combattre l’anxiété et l’insomnie. Après l’Espagne, la France est le 2ème plus gros consommateur en Europe (9 millions d’utilisateurs) de ces médicaments. Or s’ils sont mal utilisés, ces médicaments exposent à de nombreux effets indésirables : dépendance, somnolence, chute, troubles de la mémoire, risque lors de la conduite automobile... , peu connus des patients.
Une personne sur 4 de moins de 30 ans, utilisant ou ayant utilisé ces médicaments indique ne pas connaitre le risque de dépendance ou le risque lors de la conduite automobile ou de l’utilisation des machines, notamment en raison de la baisse de la vigilance/somnolence.
Le mésusage le plus fréquent est celui de son utilisation sur de longues durées chez les séniors de plus de 65 ans, exposant à une majoration du risque chute et de ses conséquences.
Aussi, une grande campagne de sensibilisation a été lancé par l’ANSM le 10 avril 2025 pour favoriser le bon usage de ces benzodiazépines et apparentés.
Des outils d’information tels que des affiches, des brochures ou des vidéos sont mis à disposition du grand public et des professionnels de santé. Cette campagne s’inscrit dans le cadre de la Grande cause nationale sur la santé mentale. Elle se veut disruptive avec des slogans chocs tels qu’illustré ci-dessous.
Information patients
Un message clé
« Anxiété, insomnie : les médicaments, une aide temporaire, pas une solution permanente »Certains médicaments appelés Benzodiazépines peuvent vous être prescrits pour traiter une anxiété ou de l’insomnie. Mal utilisés, ils peuvent être dangereux. C’est pourquoi la durée de prescription doit être la plus courte possible et au maximum :
• 3 semaines pour l’insomnie
• 12 semaines pour l’anxiétéIl convient enfin de souligner que ces troubles (insomnie et anxiété) peuvent régresser ou s’atténuer avec des aides non médicamenteuses comme l’activité physique et ou relaxante (méditation, yoga, lecture…..), les activités créatives (jardinage, cuisine…) , l’arrêt des écrans le soir, une réduction de la durée des siestes, l’adaptation de la température de la chambre, une meilleure hygiène alimentaire (diminution de l’alcool, et du café …), , ou encore une prise en charge psychologique adaptée. …
Il convient de rappeler que les benzodiazépines ne traitent que les symptômes de l’anxiété et de l’insomnie et non les causes.
De plus, en cas de dépression il est important d’en parler à votre médecin qui pourra vous orienter si nécessaire vers une psychothérapie, associée ou non à un traitement antidépresseur, car les benzodiazépines masquent les symptômes d’une dépression tout en la laissant évoluer.