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Biothérapies et médecine de ville : élargissement de la prescription/délivrance

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Depuis 2019, certaines biothérapies peuvent être renouvelées par les médecins spécialistes de ville sans réévaluation par un praticien hospitalier. Le 17 avril 2024, après consultation des conseils nationaux professionnels, des centres régionaux de pharmacovigilance (CRPV) et des associations de patients, et analyse des profils de sécurité des produits, cette autorisation est étendue à l’initiation du traitement.

Désormais, les médecins spécialistes de ville peuvent débuter eux-mêmes le traitement de certaines biothérapies injectées par voie sous-cutanée.

Sont concernés :

Immunosuppresseurs :  

  • Anti-TNFs : adalimumab, certolizumab pegol, étanercept, golimumab, infliximab (seul Remsima qui peut être initié par voie sous-cutanée est concerné)
    • Anti IL-1 : anakinra, canakinumab
    • Anti IL-6 : tocilizumab, sarilumab
    • Anti IL-17 : bimekizumab, brodalumab, ixékizumab, sécukinumab
    • Anti IL-23 : guselkumab, mirikizumab, risankizumab, tildrakizumab
    • Anti IL-12 et IL-23 : ustékinumab
    • Anti lymphocytes T : abatacept

Autres :

    • Anti IL-5 : benralizumab, mépolizumab, reslizumab
    • Anti IL-13 : lébrikizumab, tralokinumab
    • Anti IL- 4 et IL-13 : dupilumab
    • Anti IgE : omalizumab
    • Anti lymphopoïétine stromale thymique (anti-TSLP): tezepelumab

Il est recommandé aux médecins spécialistes traitant les maladies inflammatoires chroniques (rhumatologues, gastroentérologues, allergologues, dermatologues, ORL, ophtalmologues) susceptibles d’initier ces biothérapies à leur cabinet de :

  • Respecter la place du produit dans la stratégie thérapeutique de la maladie inflammatoire chronique
  • Tenir compte des potentiels effets indésirables propres à chaque molécule dont les risques allergiques et infectieux (infections bactérienne, mycobactérienne ou fongique grave, réactivation de tuberculose ou d’hépatite B…) en se référant aux rcps, aux avis HAS et aux MARR (Mesures Additionnelles de Réduction du Risques)
  • Recourir à une concertation interprofessionnelle en cas de pathologie complexe ou de plusieurs maladies inflammatoires co-existantes
  • Avertir les patients de ne pas recevoir de vaccins à virus vivants

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