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Bonnes pratiques d’utilisation des neuroleptiques injectable à action prolongée (NAP)

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Les neuroleptiques injectables à action prolongée (NAP) sont des molécules dont les schémas d’administration peuvent varier selon la molécule choisie (en raison de leur durée d’action différentes), mais également selon qu’il s’agit d’une initiation de traitement ou d’un traitement de suivi.  La prise en compte des caractéristiques du patient notamment son âge, sa fonction rénale, son statut éventuel de métaboliseur lent, ses co-medications est également nécessaire pour ajuster la posologie.

Les antipsychotiques sous forme injectable à action prolongée représentent une option thérapeutique lorsque le patient exprime une préférence pour ce type de traitement et/ou lorsque des difficultés de maintien de l’observance sont présents. Leur prescription peut être envisagée dans un contexte d’alliance thérapeutique chez un patient stabilisé.

Cependant, la complexité de ces différents schémas d’administration favorise la survenue d’évènements indésirables associés aux soins (EIAS). En effet, en cas de mauvaise utilisation, les NAP exposent les patients à un risque de surdosage pouvant mener dans les cas les plus sévères à des hospitalisations voire au décès du patient ou en cas de sous dosage à la résurgence des symptômes psychiatriques.

Pour éviter ces incidents, il convient de respecter les bonnes pratiques de :

    • Prescription : connaître la date de dernière administration, le circuit de dispensation (ville ou hôpital) ; éviter les abréviations (ASP, LP…) pouvant porter à confusion
    • Dispensation : connaître la date de la dernière administration et le rythme d’administration avant validation
    • Administration : tracer les administrations dans le dossier patient, reconnaître les signes de surdosages (somnolence, convulsions, coma, troubles cardiaques…) ou de sous-dosages (phénomène de sevrage, réapparition des symptômes…).

De plus, la mise en œuvre de la conciliation des traitements médicamenteux est recommandée. Il s’agit d’une démarche de prévention et d’interception des erreurs médicamenteuses dans le but d’assurer la continuité de la prise en charge médicamenteuse du patient tout au long de son parcours de soin.

Enfin, ces bonnes pratiquent impliquent la formation des professionnels de santé, mais également celle du patient et de ses proches dans la détection des effets indésirables et des signes de sur ou sous-dosages.

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