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Contraception hormonale d’urgence contenant du levonorgestrel : attention aux médicaments ou produits à bases de plantes inducteurs enzymatiques

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Le NORLEVO (levonorgestrel) 1,5 mg et ses génériques sont des contraceptifs d’urgence à administrer en une prise unique dans les 72 heures qui suivent un rapport sexuel non protégé ou en cas d’échec d’une méthode contraceptive.

Le métabolisme de ce médicament est augmenté par la prise concomitante de produits de santé dits inducteurs enzymatiques*. Cela a pour conséquence une diminution des taux sanguins du lévonorgestrel, l’efficacité de cette contraception d’urgence est alors susceptible d’être réduite.

Par exemple, des données récentes ont montré que l’administration concomitante de l’efavirenz (utilisé dans le traitement du VIH) réduit de moitié les taux plasmatiques de lévonorgestrel.

En pratique

  • Pour les femmes souhaitant utiliser une méthode de contraception d’urgence et ayant été traitées par un produit de santé inducteur enzymatique* au cours des 4 dernières semaines, il est préconisé d’utiliser un dispositif intra-utérin au cuivre. Il peut être placé jusqu’à 5 jours après un rapport sexuel non protégé.
  • S’il est impossible d’utiliser le dispositif intra-utérin au cuivre, il est recommandé de doubler la dose de lévonorgestrel de 1,5 mg à 3 mg. Une double dose de lévonorgestrel ne devrait pas accroître le risque d’effets indésirables. Cependant, l’association d’une double dose de lévonorgestrel avec un produit de santé inducteur enzymatique n’a pas été étudiée.

*Les médicaments inducteurs enzymatiques sont principalement1 (liste non exhaustive) :

des antiépileptiques : la carbamazépine, la fosphénytoïne, le phénobarbital, la phénytoïne, la primidone, le rufinamide ;
des antibactériens : la rifabutine, la rifampicine ;
des antirétroviraux y compris quelques-uns qui ont aussi un effet inhibiteur de certaines isoenzymes du cytochrome P450 : l'éfavirenz, l'étravirine, le lopinavir, le nelfinavir, la névirapine, le ritonavir ;
un antidépresseur : le millepertuis ;
un vasodilatateur : le bosentan.

Et à un moindre degré1 :

des antiépileptiques : l'oxcarbazépine, l'eslicarbazépine, le lacosamide ;
un psychostimulant : le modafinil ;
un sédatif : le méprobamate ;
un antifongique : la griséofulvine ;

etc.

Référence :
1. http://www.prescrire.org/fr/101/325/47374/0/positiondetails.aspx

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