Deux mini-films pour sensibiliser les ados aux risques liés à l’isotrétinoïne orale
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L’isotrétinoïne orale est utilisée dans le traitement de l’acné sévère quand les autres molécules à disposition se sont révélées insuffisantes. La durée du traitement doit rester limitée (en général de 6 mois). La majorité des patient(e)s sont des adolescent(e)s ou des jeunes adultes.
Comment sensibiliser cette population aux effets indésirables graves de ce traitement ?
L’ANSM a misé sur le numérique, via la réalisation de 2 vidéos accessibles par un QR code ou sur leur site. Cette mesure de renforcement de l’information aux patient(e)s fait suite à la persistance de grossesses sous isotrétinoïne et à la remontée de cas graves de troubles psychiatriques liés au médicament.
Ces 2 films pédagogiques de 5 minutes mettent l’accent sur le risque de malformation du futur bébé et de troubles dépressifs incluant les idées suicidaires. Le second est entièrement consacré à l’importance de la contraception et des dépistages de grossesse avant, pendant et jusqu’à 1 mois après la fin du traitement. Ces mini-vidéos sont accessibles sur smartphone à l’aide d’un QR code présent depuis juin 2023 sur les cartes-patientes et les brochures d’information destinées aux patient(e)s qui peuvent être d’ors et déjà commander auprès des laboratoires et qui devrait progressivement être apposé sur les boîtes d’Isotrétinoïne.
Parallèlement, l’ANSM met à disposition des professionnels de santé un dossier thématique enrichi «Isotrétinoïne orale et traitement de l’acné sévère ».
Pour rappel, l’isotrétinoïne est bien connue pour ses effets tératogènes (30 % de fœtus présentant des malformations). En 2021, une alerte avait été émise concernant de possibles troubles neuro-développementaux (autisme) chez l’enfant à naître. En 2020, l’ANSM avait rappelé aux professionnels de santé les règles d’usage du médicament, incluant déjà un volet d’information aux patient(e)s.