Infections Invasives à Méningocoque : renforcement de la vaccination des nourrissons et adolescents
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Le début de l’année 2025 a été marqué par la recrudescence des Infections Invasives à Méningocoque (IIM) avec 90 cas en janvier et 50 décès rapportés dans les 6 derniers mois. Les IIM se traduisent habituellement par un syndrome infectieux et un syndrome méningé (fièvre élevée, céphalées, vomissements, raideur de la nuque, photophobies, troubles de conscience, purpura, convulsions). Toute suspicion clinique d’IIM nécessite une prise en charge médicale urgente (appel du SAMU).
Devant l’augmentation des cas d’IIM, des nouvelles recommandations du calendrier vaccinal sont en vigueur (cf ci-dessous). A compter du 1er janvier 2025, les vaccinations des nourrissons contre le sérogroupe B (3 doses à 3, 5 et 12 mois) et tétravalentes (sérogroupes A, C, W et Y – 2 doses à 6 et 12 mois) sont rendues obligatoires. Les nourrissons non vaccinés contre le sérogroupe B ou au statut vaccinal incomplet peuvent bénéficier d’un protocole de rattrapage. La vaccination tétravalente est recommandée pour les enfants de 11 à 14 ans, avec rattrapage possible jusqu’à 24 ans.
Ces vaccins sont contre-indiqués en cas d’allergie aux substances actives ou à l’un des excipients (très rare : 1 cas sur 450 000 vaccinés). En cas de maladie fébrile sévère aiguë, la vaccination doit être reportée. En outre, l’injection intramusculaire est contre-indiquée chez les patients présentant des troubles de la coagulation (innée ou acquis) en raison du risque de saignement (à moins que
le bénéfice potentiel ne soit clairement supérieur aux risques inhérents à l’administration).
Les effets secondaires sont, dans leur majorité, bénins et transitoires : fièvre, douleurs musculaires et articulaires, douleur et rougeur au point d’injection.
Des syncopes dans un contexte de réaction psychogène à l’injection avec une aiguille sont également rapportées, notamment chez les adolescents, avec des chutes potentiellement graves qui doivent faire l’objet de mesures de prévention.
Afin de prévenir les complications d’un épisode fébrile intense chez le nourrisson (convulsions), une prescription préventive de paracétamol est possible. L’administration concomitante d’un vaccin contre les IIM à sérogroupe B et de certains autres antigènes vaccinaux (dont pneumococcique heptavalent conjugué, diphtérie, tétanos, coqueluche acellulaire, hépatite B, poliomyélite inactivée et Haemophilus influenzae de type b) est possible mais est susceptible de majorer le risque d’épisodes fébriles.
Recommandations de rattrapage pour la vaccination contre le sérogroupe B jusqu’à 24 mois pour les nourrissons jamais vaccinés ou au statut vaccinal incomplet ou inconnu :