Intoxication au GHB/GBL : le signaler
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L’ARS d’Ile-de-France et le CEIP-A de Paris souhaitent attirer l’attention des services d’urgences sur l’augmentation des cas d’intoxication au gamma-hydroxybutyrate (GHB)*/ gamma-butyrolactone (GBL)** en Ile de France.
La GBL, précurseur du GHB, est appréciée pour un usage festif par une population jeune, plutôt masculine. Sa consommation, parfois associée à la consommation d’alcool, se banalise avec une diffusion vers un public plus large, de tout âge et néophytes. Or, l’usage de GHB/GBL expose le consommateur à des intoxications graves, potentiellement mortelles. Au-delà de 50 mg/kg, le pronostic vital est engagé avec possibilité de coma, de convulsions, de bradycardie et de bradypnée, avec un état nécessitant une prise en charge en réanimation (1). De plus, le risque de pharmacodépendance avec ces produits existe.
Le temps de demi-vie est de 20 à 30 minutes, c’est pourquoi, le produit est difficilement détectable dans les urines après 12 heures. Cependant, malgré la difficulté de documenter de façon analytique l’intoxication au GHB/GBL, il est demandé aux professionnels de santé de signaler les cas d’intoxication au GHB/GBL au CEIP – Addictovigilance de Paris :
- par mail au ceip.addictovigilance-paris.lrb@aphp.fr
ou
- par téléphone au 01 40 05 42 70
ou
- par fax au 01 40 05 42 67
*GHB : médicament classé comme stupéfiant, indiqué dans l’anesthésie générale et dans le traitement de la narcolepsie.
**GBL : précurseur utilisé dans l’industrie chimique comme solvant/décapant.
(1) Usage détourné de la gamma-butyrolactone en France : qu’en est-il 4 ans après la publication de l’arrêté d’interdiction de vente ? P. Nisse, E. Puskarczyk, I. Blanc et al, Centres antipoison et Toxicovigilance français, Centre antipoison et toxicovigilance, CHRU, Lille ; CAPTV, CHU Angers ; CAPTV, CHU Bordeaux ; CAPTV, CHU Lyon ; CAPTV, APHM Marseille ; CAPTV, CHU Nancy ; CAPTV, APHP Paris
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