Kétamine : risque d’atteintes hépatiques graves
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Dix cas d’atteintes hépatiques graves, dont 4 ayant nécessité une transplantation hépatique ont récemment été rapportés à l’ANSM. Il s’agit d’atteintes cholestatiques de type cholangite, susceptibles d’être liées à l’utilisation répétée et/ou prolongée (entre 1 et 5 mois de traitement continu) de kétamine à des doses élevées. Les posologies élevées rapportées sont les suivantes :
- plus de 100 mg/j en continu sur plusieurs jours dans le cadre de la prise en charge des douleurs rebelles ;
- 200 à 400 mg/h en 3 à 6 heures dans le cadre de la réalisation des soins douloureux chez les grands brulés.
Aussi, il est indispensable de respecter les posologies préconisées et de surveiller le bilan hépatique lors de telles utilisations.
La kétamine est indiquée comme agent anesthésique. Elle possède des propriétés antalgiques. Aussi des recommandations de bonne pratique ont été publiées en lien avec les professionnels de santé (accord de soin) pour la prise en charge de douleurs rebelles ou la réalisation de soins douloureux. Lorsqu’elle est utilisée pour des soins douloureux, la kétamine ne doit être administrée qu’associée à une surveillance hémodynamique et oxymétrique, avec un matériel de réanimation à disposition. En effet les doses utilisées se rapprochent des doses anesthésiques.
Les préparations injectables de kétamine sont inscrites sur la liste des substances classées comme stupéfiants depuis le 24 avril 2017, en raison d’une augmentation des cas d’abus recueillis depuis 2002. Aussi la prescription doit être effectuée sur une ordonnance sécurisée.
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