Alertes

Mécasermine (Increlex©) et risque de néoplasie : nouvelle contre-indication

Publié le

La mécasermine (Increlex©) est un facteur de croissance insulinomimétique (insulin-like growth factor) de type 1 humain recombinant (rh-IDF-1). Elle est indiquée dans le traitement à long terme des retards de croissance chez l’enfant et l’adolescent âgés de 2 à 18 ans présentant un déficit primaire sévère en IGF-1 (IGFD primaire) confirmé.

Des observations cliniques récentes font état de tumeurs pouvant être liées à l’utilisation de la mécasermine. Depuis sa mise sur le marché il a été constaté une incidence de cas de tumeurs plus élevée chez les patients traités par mécasermine que dans la population de référence. Différents types de tumeurs malignes ont été signalées, dont des tumeurs malignes rares habituellement non observées chez les enfants.

Les données actuelles indiquent un lien probable entre l’IGF-1 et le développement de tumeurs malignes dans tous les organes et tissus. Les médecins sont donc invités à être attentifs au risque potentiel de tumeur maligne, et à respecter strictement les conditions de prescription.

Une nouvelle contre-indication a été ajoutée à la contre-indication initiale de la mécasermine (« néoplasie active ou suspectée »). Désormais la mécasermine est contre-indiquée chez les enfants ou adolescents ayant :

  • une néoplasie active ou suspectée,
  • ou toute affection ou antécédent augmentant le risque de néoplasie bénigne ou maligne.

Par ailleurs, d’après les données disponibles, le risque de néoplasie semble plus élevé chez les patients traités par la mécasermine et n’ayant pas de déficit en IGF-1 ainsi que chez les patients traités à des doses supérieures aux doses recommandées et dont les taux d’IGF-1 dépassent en conséquence les valeurs normales. Aussi :

  • la mécasermine doit être prescrite uniquement dans le traitement du déficit primaire sévère en IGF-1,
  • la dose maximale de 0,12 mg/kg deux fois par jour ne doit pas être dépassée.

 


En cas d’apparition d’une néoplasie bénigne ou maligne, le traitement par mécasermine doit être définitivement interrompu et un spécialiste doit être consulté.

Les patients doivent être informés du risque de néoplasie et des signes qui doivent les conduire à consulter.

 

En savoir plus :

Retour

Les alertes