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Neuf benzodiazépines de synthèse ajoutées à la liste des substances psychotropes

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Depuis le 10/07/2025, 9 nouvelles benzodiazépines de synthèse sont inscrites sur la liste des substances psychotropes ; leur production, vente et usage sont désormais interdits en France 1.

Les benzodiazépines de synthèse ou designer benzodiazépines (D-BZD) possèdent une structure chimique de la famille des benzodiazépines avec une puissance d’action plus élevée ; elles font courir aux consommateurs des risques d’abus, de dépendance et de surdosage potentiellement mortel. De plus, agissant à très faible dose et peu connues, elles sont difficiles à détecter en laboratoire.

Les professionnels de santé doivent être vigilants et suspecter une intoxication au D-BZD en cas d’altération de la conscience, d’hypotonie et de dépression respiratoire hors contexte d’intoxication opioïde.
En cas de suspicion d’intoxication, l’administration de flumazénil, antagoniste des benzodiazépines, permet d’annuler les effets des D-BZD comme le coma ou la dépression respiratoire, et de confirmer la présence de benzodiazépines.

Pour ce qui est de l’identification des substances et de la prise en charge des usagers, il est conseillé de contacter le CEIP-A ou le centre antipoison de la région.
L’analyse du produit consommé peut être réalisée via le dispositif SINTES de l’Observatoire français des drogues et des substances addictives (OFDT).

Informations consommateurs

Les benzodiazépines de synthèse ou designer benzodiazépines (D-BZD) sont des produits illégaux, généralement vendus sur internet. Elles sont utilisées pour lutter contre l’anxiété, l’insomnie mais aussi dans le cadre de dépendance ou de soumission chimique.
    • Leur action très puissante peut entraîner des effets secondaires graves : sédation profonde, coma, difficultés respiratoires… En cas de survenue d’effets indésirables après la consommation d’une D-BZD le SAMU doit être appelé.


Une utilisation répétée peut également entraîner une dépendance nécessitant une prise en charge médicale, éventuellement dans une structure spécialisée. Si vous avez du mal à arrêter votre consommation ou ressentez des symptômes de manque, rendez-vous sur drogues-info-service.fr. ou contactez le centre d’évaluation et d'information sur la pharmacodépendance-addictovigilance (CEIP-A) de votre région.

1. Il s’agit de bentazépam, bromonordiazépam [ou désalkylgidazépam], flubrotizolam, fluclotizolam, gidazépam, méthylclonazépam, norflurazépam [ou norfludiazépam ou désalkylflurazépam], thionordazépam [ou démméhylsulazépam] et tofisopam [ou emandaxin].

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