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Pilules à base de désogestrel ou lévonorgestrel et risque de méningiome

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Le risque de survenue de méningiome chez les femmes exposées à certains progestatifs (acétate de cyprotérone, chlormadinone, nomégestrol, médroxyprogestérone, médrogestone et promégestone) a fait l’objet de mises en garde précédentes et de mesures de réduction du risque.

Dans le cadre de l’évaluation de cet effet indésirable liés aux progestatifs, les résultats d’une étude cas-témoins à partir des données du système national de santé concernant la contraception orale progestative et le risque de méningiome intracrânien viennent d’être rendus publics. Cette contraception hormonale concerne 3,6 millions de femmes en France. Pour cette étude, 8 391 patientes opérées d’un méningiome entre le 1er janvier 2020 et le 31 décembre 2023 ont été incluses dans l’étude, appariées avec 83 910 femmes témoins

Un sur-risque de méningiome a été retrouvé avec le désogestrel seul (dosé à 75 µg) en cas d’utilisation continue et prolongée (au-delà de 5 ans), plus particulièrement pour les patientes de plus de 45 ans. Ce risque reste très faible (un cas de méningiome opéré pour 17 331 femmes exposées plus de 5 ans). Il disparaît un an après l’arrêt du produit. Un risque augmenté est également présent lorsque le désogestrel est prescrit après un progestatif à risque. Des mesures de réduction de ce risque devaient être annoncées courant 2025. Sont concernés Antigone®, Optimizette®, Cerazette®, Elfasette® et les génériques de désogestrel 75 µg. Le désogestrel en association avec l'éthinylestradiol n’a pas été étudié.

En revanche, aucun risque n’a été démontré avec le lévonorgestrel, seul ou associé à l’éthinylestradiol.

Information pour les professionnels de santé : conduite à tenir chez les patientes recevant du désogestrel 75 µg (recommandations préliminaires)

    • Réalisation d’une IRM en cas de symptômes compatibles avec un méningiome intracrânien
    • Arrêt du traitement en cas de découverte d’un méningiome
    • Evaluation annuelle de la balance bénéfice/risque d’une contraception à base de désogestrel, notamment en fonction de l’âge de la patiente, de ses antécédents et de ses traitements progestatifs antérieurs
    • En cas de méningiome avéré ou d’antécédents de méningiome, proscrire toute contraception ou traitement à base de progestatifs

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