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Pseudoéphédrine par voie orale : nouvelle sensibilisation des professionnels de santé

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A la suite de la réévaluation des médicaments oraux contenant de la pseudoéphédrine utilisés dans le traitement symptomatique du rhume, l’EMA a décidé l’actualisation des RCPs et notices concernant le risque de survenue d’un syndrome d’encéphalopathie postérieure réversible (PRES) ou d’un syndrome de vasoconstriction cérébrale réversible (RCVS).  

Les rubriques actualisées avec leurs modifications sont :

  • « effets indésirables » :  ajout du risque de PRES ou de RCVS
  • « contre-indications » : ajout des patients présentant une hypertension sévère ou non contrôlée, ou une maladie rénale et/ou une insuffisance rénale sévères aiguës ou chroniques, car ces pathologies augmentent les risques de PRES ou de RCVS)
  • « mises en garde » : arrêt immédiat d’utilisation d’un médicament à base de pseudoéphédrine et consultation d’un médecin si des signes ou des symptômes de PRES ou de RCVS apparaissent) doivent être mises à jour.

Ces nouveaux risques avaient fait l’objet d’une précédente alerte en janvier 2024.

De plus, dans un récent courrier destiné aux professionnels de santé, l’ANSM rappelle que les médicaments à base de pseudoéphédrine par voie orale peuvent également induire

  • un infarctus du myocarde,
  • un accident vasculaire cérébral,
  • une neuropathie optique ischémique,
  • des convulsions
  • des réactions cutanées graves telles que pustulose exanthématique aiguë généralisée (PEAG), même chez des patients sans facteur de risque ou antécédents médicaux.

 

Il convient de rappeler que le rhume est une affection bénigne qui guérit en 7 à 10 jours.

En raison de cette balance bénéfice/risque très défavorable, la prescription et l’utilisation de médicaments en comprimés contenant de la pseudoéphédrine pour traiter le rhume sont fortement déconseillée. L’utilisation de solutions alternatives non médicamenteuses pour le soulager le rhume (lavage de nez, hydratation, dormir la tête surélevée) est recommandée. Le respect des gestes barrière (y compris le port du masque) est également conseillé pour éviter de propager cette infection bénigne, mais inconfortable mais bénigne.

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