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Rappel sur le bon usage des fluoroquinolones

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Les fluoroquinolones sont une classe d’antibiotiques pouvant entraîner des effets indésirables graves. Dans ce cadre, il est rappelé aux professionnels de santé que toute prescription de fluoroquinolones doit être réalisée après vérification de l’indication, examen attentif de la balance bénéfice/risque et information du patient. Lorsque le recours à un autre antibiotique est possible, il doit être privilégié. Un dossier thématique est disponible sur le site de l’ANSM

L'utilisation des fluoroquinolones a diminué de 50 % entre 2014 et 2023 en France grâce aux mesures prises pour limiter les mésusages. Ces antibiotiques restent cependant encore trop souvent prescrits dans le cadre d’indications erronées. Notamment, les fluoroquinolones ne doivent pas être prescrites pour :

  • En prévention de la diarrhée du voyageur ou des infections récidivantes des voies urinaires basses ;
  • Pour traiter des infections non sévères ou spontanément résolutives ;
  • Pour traiter des infections non bactériennes (prostatite (chronique) non bactérienne par exemple) ;
  • Pour traiter des infections de sévérité légère à modérée (notamment cystite, exacerbation aiguë de la bronchite chronique et de la broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO), rhino-sinusite bactérienne aiguë et otite moyenne aiguë), sauf incompatibilité des antibiotiques usuels pour ces affections ;
  • À des patients ayant déjà présenté des effets indésirables graves sous quinolones ou fluoroquinolones.

Pour rappel, les fluoroquinolones peuvent être responsables de :

    • Tendinopathies, en particulier au niveau du tendon d’Achille (tendinite, voire rupture). L’association avec des corticoïdes, majorant le risque, doit être évitée. Les facteurs de risque sont : patients âgés, insuffisants rénaux, greffés ou sportifs ainsi que dans la période suivant une immobilisation prolongée.
    • Troubles cardiaques : troubles du rythme (allongement de l’intervalle QT), anévrisme et dissection aortique (très rares, plus particulièrement chez les personnes âgées ou prédisposées), régurgitation et/ou d’insuffisance des valves cardiaques chez les sujets à risque.
    • Neuropathies périphériques.
    • Photosensibilisation
    • Troubles neuro-psychiatriques (confusion, troubles sensoriels, vertiges, troubles de la mémoire…).

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