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Recherche obligatoire de déficit en DPD lors de chimiothérapie par les fluoropyrimidines : interprétation prudente chez le patient insuffisant rénal.

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Les fluoropyrimidines (5-fluorouracile (5-FU) et capécitabine) sont utilisées pour le traitement de certains cancers (notamment les cancers colorectal, pancréatique, gastrique, du sein et de la tête et du cou pour le 5-FU).

En France, leur prescription est conditionnée à la réalisation d’un test de dépistage du déficit en dihydropyrimidine déshydrogénase (DPD). Pour rappel, un déficit en DPD peut entraîner des surdosages graves, voire mortels. L’absence de ce dépistage avant l’administration du produit a d’ailleurs été ajoutée en 2024 à la liste des « Never vents » qui correspondent  aux événements devant faire l’objet d’actions de prévention prioritaires de la part des établissements de santé.

Pour l’année 2023, d’après le dernier rapport de pharmacovigilance, aucun cas de décès ou de mise en jeu du pronostic vital évitables en lien avec une absence de dépistage du déficit en DPD n’a été recensé. Ce rapport souligne également la publication de plusieurs études qui recommandent d’interpréter avec prudence ce test de dépistage en cas d’insuffisance rénale. En effet, ce test repose sur le dosage des taux sanguins d’uracile (déficit complet si uracilémie ≥ 150ng/ml, partiel entre 16ng/ml et 150 ng/ml). Or l’uracilémie peut être augmentée chez le patient souffrant d’insuffisance rénale modérée à sévère. Chez ces malades, il importe donc d’interpréter les résultats du test de dépistage du déficit en DPD avec prudence ; des surdiagnostics de déficit en DPD peuvent mener à une dimin

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