Réduire le risque de réaction cutanée d’hypersensibilité retardée avec les produits de contraste iodés
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L’utilisation de produits de contraste iodés en imagerie médicale expose les patients à des réactions cutanées retardées (quelques heures à quelques jours), qui peuvent être graves.
Afin de réduire ce risque très rare, pouvant engager le pronostic vital, il est rappelé aux professionnels de santé la conduite à tenir en cas d’utilisation de ces produits de contraste iodés (PCI) :
- Toujours vérifier les antécédents du patient avant l’examen (d’allergie ou de réaction antérieure aux PCI)
- Prescrire et/ou réaliser un examen sans PCI lorsque cela est possible
- Noter le nom du PCI administré et le numéro de lot sur le compte rendu de radiologie
- En cas de réaction cutanée retardée non grave, des dermocorticoïdes peuvent être prescrits. Une réaction allergique grave peut nécessiter une hospitalisation.
- A distance, réaliser un bilan allergologique sur toutes les classes de PCI (et pas seulement celui utilisé en raison d’allergies croisées possibles), ceci en raison notamment du risque de réactions croisées possibles.
- Informer le patient sur ce risque et sur la nécessité de consulter même en cas de réaction légère (rougeur, prurit) afin de notifier l’antécédent
Rappel sur les réactions cutanées médicamenteuses graves :
• DRESS (Syndrome d'hypersensibilité médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes systémiques) : syndrome grippal suivi d’une éruption avec œdème du visage, et, possiblement, de la bouche, des yeux et des parties génitales
• PEAG (Pustulose exanthématique aiguë généralisée) : fièvre, érythème cutané et pustules
• SSJ (Syndrome de Stevens-Johnson) ou nécrolyse épidermique toxique (ou syndrome de Lyell) : décollement de la peau (cloques géantes) de moins de 10%de la surface corporelle pour le SSJ et de plus de 30% pour le syndrome de Lyell , fièvre, douleurs, atteinte buccale et oculaire