Risque de méningiome et progestatifs : recommandations pour limiter ce risque
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Depuis 2019, plusieurs études épidémiologiques ont montré un risque accru de méningiome chez les femmes traitées par trois progestatifs (Androcur®, Lutényl®, Lutéran® et génériques). Ces études ont révélé que cette augmentation du risque était fonction notamment de la dose reçue.
Dans le cadre d’une surveillance renforcée mise en place sur l’ensemble des progestatifs par l’ANSM, des cas de méningiome ont également été observés lors de la prise d’autres progestatifs, à savoir médrogestone (Colprone), progestérone à 100 mg et 200 mg (Utrogestan et génériques), dydrogestérone (Duphaston) et dienogest (génériques de Visanne). Un effet de classe ne peut, dès lors, être exclu.
Aussi, en attendant des données épidémiologiques complémentaires, des recommandations préliminaires sur l’utilisation de ces autres progestatifs ont été émises par l’ANSM.
Il s’agit :
- de contre-indiquer leur utilisation en cas d’antécédents de méningiome ou de méningiome existant (sauf si le rapport bénéfice risque individuel évalué en réunion pluridiscipilinaire reste favorable).
- de sensibiliser sur le fait qu’un relai d’un traitement antérieur par Androcur, Lutényl, Lutéran et génériques, par ces autres progestatifs n’exclut pas un risque de méningiome
- de rappeler que ces traitements doivent être prescrits à la plus petite dose efficace possible et sur une durée la plus courte possible
- de réévaluer annuellement ces traitements, particulièrement lors de la ménopause ou péri ménopause
- de réaliser une IRM dès la survenue de signes évocateurs (maux de tête, troubles de la vision, du langage, de la mémoire et de l’audition, nausées, vertiges, convulsions, perte de l’odorat, faiblesse ou paralysie)
D’ores et déjà, concernant la médrogestone, le Résumé des caractéristiques du produit ainsi que sa notice mentionnent le risque de méningiome.
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