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Stérilets hormonaux et dépression : effet dose dépendant ?

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Le risque d’humeur dépressive ou de dépression en lien avec l’utilisation de contraceptifs hormonaux est bien décrit. Aussi, les patientes doivent-elles être informées qu’une altération de l’humeur doit les amener à consulter. Ce risque a également été mis en évidence avec les DIU (Dispositif Intra-utérin ou stérilet) au lévonorgestrel, c’est-à-dire des DIU libérant une hormone progestative. Dans le but d’identifier, l’influence du dosage en lévonorgestrel sur le risque dépressif, Epi-Phare a étudié la consommation de psychotropes (antidépresseurs, hypnotiques, anxiolytiques) par les patientes dans les deux ans qui suivent la pose du DIU, en comparant le dosage de levonorgestrel à 52 mg, à celui de 19,5 mg.

Les résultats de cette étude épidémiologique ont révélé une augmentation faible mais significative du risque d’utilisation d’antidépresseurs chez les patientes pour lesquelles un DIU dosé à 52 mg de lévonorgestrel a été posé par rapport au DIU moins dosé. Ce léger sur-risque ne concernait pas la consommation d’anxiolytiques ou d’hypnotiques. Les auteurs suggèrent ainsi une dose-dépendance de cet effet. Ce sur-risque reste cependant faible et devra être documenté par des études complémentaires.

Il convient de rappeler qu’en cas de pose d’un DIU hormonal, il est recommandé aux patientes de :

  • D’être vigilante sur les symptômes qui doivent motiver une consultation : Fièvre, maux de tête intenses, migraine avec troubles de la vision ; Modifications de l'humeur, dépression ; Pertes vaginales inhabituelles, douleurs intenses ou persistantes dans le bas ventre, rapports sexuels douloureux ; Saignements persistants en dehors des règles.
    Ces symptômes nécessitent rapidement une consultation de votre médecin ou de votre sage- femme pour une prise en charge mais, également, pour certains de ces symptômes, écarter une infection des voies génitales supérieures ou plus rarement une grossesse extra utérine ou une perforation de la paroi utérine.
  • Réaliser une consultation de contrôle 4 à 6 semaines après la pose, puis au minimum une fois par an ensuite
  • Conserver la carte de suivi transmise par le médecin. Cette carte permet de connaitre la date limite de retrait, c’est-à-dire la date à laquelle, au plus tard, il faudra retirer le DIU.

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