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Statines et myopathie nécrosante immuno-médiée

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Depuis 2012, plusieurs publications rapportent des cas de myopathies nécrosantes immuno-médiées survenues chez des patients traités par statines*. Ces myopathies sont à distinguer des atteintes musculaires bien décrites et généralement d'évolution favorables à l'arrêt du traitement.

La myopathie nécrosante immuno-médiée se caractérise par la survenue pendant ou après l’arrêt du traitement :

  • d'une faiblesse musculaire proximale,
  • d’une élévation marquée et persistante du taux de créatine phosphokinase (CPK), malgré l’arrêt du traitement
  • d’une aggravation lente et progressive de la symptomatologie malgré l’arrêt du traitement par la statine
  • des signes de myopathie nécrosante à la biopsie musculaire sans autre étiologie retrouvée,
  • de la présence d’un taux significatif d’anticorps anti-HMGCoA réductase
  • d’une amélioration sous traitement immunosuppresseur et l’arrêt du traitement hypolipémiant.

Le résumé caractéristique du produit ainsi que la notice des médicaments de cette classe thérapeutique ont été modifiés en conséquence :

« De très rares cas de myopathies nécrosantes à médiation auto-immune (IMNM) ont été signalés pendant ou après le traitement par certaines statines. La myopathie nécrosante à médiation auto-immune (IMNM) est caractérisée cliniquement par une faiblesse musculaire proximale et une élévation de la créatine kinase sérique, qui persistent malgré l’arrêt du traitement par la statine. »

* Cinq statines sont actuellement commercialisées en France : la pravastatine, la simvastatine, l’atorvastatine, la fluvastatine et la rosuvastatine

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