Vaccination des adolescents contre le HPV : ne pas faire l’impasse sur la surveillance post-vaccinale de 15 minutes
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Pour la seconde année, une grande campagne de vaccination contre le papillomavirus humain (HPV) a été lancée dans les collèges à destination des élèves de 5éme, filles et garçons. Le HPV est responsable de cancers du col de l’utérus, mais aussi du vagin, de la vulve, du pénis, de la cavité orale et de la gorge. Il se transmet par voie sexuelle, c’est pourquoi il est important de vacciner avant les premiers rapports sexuels. Environ 6000 nouveaux cas de cancer du col de l’utérus sont déclarés chaque année en France.
La campagne de vaccination 2023-2024 en collège, surveillée en continu par les CRPV (Centres Régionaux de Pharmacovigilance), a été l’occasion de confirmer le profil de sécurité du vaccin (Gardasil 9®). Aucun nouveau signal n’a été identifié. Essentiellement, des cas non graves et connus d’effets post-vaccinaux ont été déclarés : réaction au point d’injection, maux de tête, fièvre, fatigue, troubles digestifs et vertige.
Les autorités de santé alertent cependant sur le risque de malaise et de syncope post-vaccinaux, sans symptômes précurseurs, dans cette population adolescente, avec, à la clef, des chutes possiblement sérieuses. En 2023, un collégien, victime d’un malaise suivi d’une chute, avait succombé à un traumatisme crânien. Par conséquent, il importe d’effectuer une surveillance post-vaccinale de 15 minutes. Pendant ce laps de temps, l’enfant devra être couché ou assis par terre dans un espace dégagé. Avant l’injection, il est recommandé de l’interroger sur une possible anxiété liée à cette vaccination et de lui demander de prévenir l’équipe médicale en cas de malaise.
Information destinée aux adolescents et leurs parents
• Le vaccin contre le HPV (Gardasil 9®) permet d’éviter des cancers graves à l’âge adulte
• Une campagne de vaccination gratuite a été mise en place dans les collèges pour les élèves de 5ème
• Les effets secondaires du vaccin sont bénins et passagers (douleur au site d’injection, maux de tête, fièvre...). Aucun lien entre cette vaccination et l’apparition de maladie auto-immune n’a été démontré (sur 300 millions de doses délivrées dans le monde)
• Si le jeune patient présente un stress particulier avant l’injection, il faut en avertir l’équipe médicale
• Certains enfants peuvent ressentir une sensation de malaise, voire perdre brièvement connaissance, après la vaccination. Ce phénomène sans gravité peut cependant entraîner des chutes avec des conséquences sérieuses, parfois mortelles. C’est pourquoi une surveillance de 15 minutes après la vaccination a été mise en place. Pendant cette surveillance, il est important de suivre les consignes, notamment de rester allongé ou assis par terre