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Quelques conseils sur l’utilisation et la conservation des médicaments à la maison

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Les médicaments sont des produits particuliers, délivrés pour une indication, une posologie (dosage et rythme des prises) et une durée d’utilisation précises et adaptées.

Neuf conseils afin d’en assurer une utilisation sécurisée au domicile :

1- Conserver tous les médicaments dans un seul endroit de la maison, hors de portée des enfants.
Il convient également d’être particulièrement vigilant avec les personnes atteintes de troubles visuels ou de difficultés de mémoire, et de proposer l’utilisation d’un pilulier (journalier ou hebdomadaire).


2- Conserver les médicaments dans leur boite d’origine avec la notice, indispensable pour apporter les informations sur la sécurité d’emploi et le bon usage des médicaments. Cela permet également de limiter la confusion entre des médicaments qui se ressemblent.


3- Utiliser les pipettes graduées (en dose-poids, volume, dose en milligrammes, etc.), très fréquentes en usage pédiatrique, exclusivement avec le médicament prévu à l’origine.


4- Ne pas conserver systématiquement à la maison tous les médicaments à la fin du traitement prescrit. Ils ne doivent pas être employés ultérieurement en automédication . Mieux vaut rapporter les traitements non utilisés ou entamés à la pharmacie.
Ne pas reprendre automatiquement un médicament, même si son utilisation est habituelle. S’assurer que la situation n’a pas évolué (état de santé, grossesse, autre traitement en cours). De même, si les symptômes persistent ou se répètent fréquemment, cela signifie peut-être que le traitement n’est pas le mieux adapté.


5- Ne pas donner de médicaments prescrits ou conseillés dans une situation particulière à une personne donnée, à une autre personne. Un médicament non approprié peut se révéler inutile ou dangereux.


6- Ne pas arrêter brutalement un traitement sans avis médical.


7- Etre vigilant avec l’élimination des déchets pharmaceutiques.
Cas particuliers des patchs. Les patchs sont des systèmes adhésifs diffusant une substance active à travers la peau. Usagés, ils peuvent encore contenir des quantités résiduelles non négligeables de la dose initiale, lors de leur retrait. Il faut donc être vigilant quant au risque de contamination en les manipulant. Lors d’un changement, il faut veiller à replier en deux le patch usagé, face adhésive tournée vers l’intérieur, et se rincer les mains après manipulation(1). Exemples de patchs: de nicotine dans le sevrage tabagique, de trinitrine dans l’angine de poitrine, de fentanyl comme antalgique.


8- Apprendre à reconnaitre les pictogrammes pouvant alerter de risques particuliers, notamment la somnolence.


9- Etre attentif à la survenue d’effets indésirables liés à la prise de médicaments. Contacter rapidement votre médecin ou pharmacien pour connaitre la conduite à tenir.

 

Trois conseils afin d’en assurer une bonne conservation :


1- Conserver tous les médicaments à l’abri de la lumière, de l’humidité et de la chaleur.
A la maison, éviter d’entreposer les médicaments près d’une source de chaleur: radiateur, fenêtre au soleil…
Certains médicaments doivent être conservés au réfrigérateur entre +2°C et +8°C (insulines, vaccins, par exemple). Votre pharmacien peut vous proposer une pochette isotherme, pour maintenir la chaine du froid pendant le transport.
En période estivale, ne pas laisser les médicaments enfermés dans la voiture, la température de l’habitacle peut les endommager.


2- Vérifier la durée de conservation inscrite sur l’emballage.
Avant ouverture, ne pas utiliser un médicament au-delà de la date de péremption indiquée sur la boite, les plaquettes, les flacons… Certains médicaments, en se dégradant avec le temps, peuvent devenir inefficaces voire nocifs.
Après ouverture, pour les formes multi-doses (solutions, sirops, crèmes, collyres), la conservation peut être très limitée dans le temps pour des raisons de contamination bactérienne; vérifier sur l’emballage ou la notice. Les poudres pour suspension buvable, à reconstituer avec de l’eau (sirop antibiotique pédiatrique par ex), ne doivent en aucun cas être conservés au terme du traitement.


3- Prendre des habitudes d’hygiène, en ne partageant pas les embouts de pulvérisateur pour le nez ou la gorge, et les nettoyer si possible, après chaque utilisation.


En cas de doute, n’hésitez pas à interroger le centre régional de pharmacovigilance: il pourra vous conseiller sur le bon usage de vos médicaments.

Références :
(1)– Site de la Pharmacie des Hôpitaux Universitaires de Genève.

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