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Un voyage à l'étranger ? Pensez à vérifier si votre destination est touchée par le paludisme... Et protégez-vous !

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Le paludisme, aussi appelé malaria, est une maladie infectieuse, potentiellement grave, véhiculée par un parasite : le Plasmodium. Il en existe quatre espèces : le Plasmodium falciparum, le Plasmodium vivax, le Plasmodium malariae et le Plasmodium ovale. Ce parasite est transmis à l’homme exclusivement par les piqûres des moustiques Anophèles, eux-mêmes infectés par ce parasite.

Symptômes :

Le paludisme est une maladie caractérisée par des épisodes de fièvre, de maux de tête, de frissons, de vomissements, survenant 7 à 15 jours après la piqûre de moustique infectante.

Qui est concerné ?

Plus de la moitié de la population mondiale est exposée au paludisme dans les régions chaudes et humides d’Asie du sud-est, d’Afrique sub-saharienne et d’Amérique du sud. Dans ces zones, les personnes peuvent être partiellement immunisées, et ainsi parfois « vivre » avec l’infection sans présenter de symptômes.

Les voyageurs en provenance d’Europe ne sont eux pas immunisés, et sont donc plus à risque.

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Doc 1 : répartition géographique des zones de paludisme (Organisation Mondiale de la Santé 2012)

 

Que faire ?

Voyageurs, Il est indispensable de vérifier la présence ou non de paludisme pour votre destination hors d’Europe (cf. doc 2 téléchargeable en bas de page : liste des pays en 2014), et de consulter votre médecin traitant, le cas échéant, afin qu’il vous prescrive une prophylaxie adaptée.

En zone de paludisme, la protection des voyageurs repose sur la prévention avec :

1 - Une protection contre les piqures de moustiques, particulièrement après le coucher du soleil, mais aussi pendant la journée dans les zones humides et les zones où les moustiques sont les plus agressifs. Pour cela, portez des vêtements longs qui protègent les bras et les jambes, les vêtements peuvent être enduits d’insecticides (perméthrine) ; appliquez des répulsifs (DEET, 35-35, icaridine) sur les parties découvertes du corps ; dormez sous une moustiquaire imprégnée d’insecticides durables ; privilégiez dans la mesure du possible les espaces climatisés le soir et la nuit.

2 - La prise d’un traitement préventif médicamenteux, appelé chimioprophylaxie antipaludéenne, adapté en fonction de la destination, de la période et des conditions de voyage. Votre médecin traitant vous prescrira le médicament le plus pertinent à votre situation. Les pays sont classés en trois groupes, en fonction de l’émergence de résistance aux traitements (cf. doc 2 téléchargeable en bas de page : liste des pays en 2014).

 

Quelques règles de bon usage des médicaments de chimioprophylaxie antipaludéenne :

  • Le traitement doit être obligatoirement prescrit par un médecin, qui évalue votre risque individuel en fonction de la destination, de la période et des conditions de voyage.
  • Les antipaludéens peuvent entrainer des effets indésirables de type maux de tête, vertiges, douleurs abdominales, nausées, vomissements et diarrhée. Ces effets indésirables peuvent s’estomper en quelques jours, et ne nécessitent généralement pas l’arrêt du traitement. Avec la méfloquine (Lariam®), des cauchemars et de l’insomnie sont également possibles. Ainsi pour ce dernier, il peut être souhaitable de débuter le traitement plusieurs jours avant le départ, afin d’avoir le temps d’observer la bonne tolérance à ce traitement et la survenue éventuelle d’effets indésirables. Si ces effets indésirables sont trop inconfortables, n’hésitez pas à reconsulter votre médecin : un autre traitement peut vous être prescrit.
  • Certains traitements préventifs peuvent être débutés la veille voire le jour même du départ, donc il n’est jamais trop tard, même pour les voyageurs « de toute dernière minute ».
  • Acheter le traitement en France avant votre départ, car les médicaments contrefaits, potentiellement inefficaces voire toxiques, sont un véritable fléau dans certaines régions du monde.
  • Respecter strictement les modalités de prise, propres à chaque médicament (prise hebdomadaire ou quotidienne, à heure fixe, au milieu du repas…). Ce traitement préventif se prend pendant toute la durée du séjour et doit impérativement être poursuivi après le retour (durée variable en fonction du médicament prescrit).
  • Devant l’apparition d’une fièvre, associée ou non à des frissons, des maux de tête, des vomissements, une diarrhée, survenant plus de 8 jours après l’arrivée en zone à risque et jusqu’à plusieurs semaines après votre retour de voyage, consultez un médecin rapidement.

 

La chimioprophylaxie antipaludéenne recommandée en France en 2014

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Doc 3 : La chimioprophylaxie recommandée en France chez l'adulte :

Doc 4 : La chimioprophylaxie recommandée en France chez l'enfant :

 

Pour info:

- En 2012, l’OMS estime que le paludisme a été à l’origine de 627 000 décès à travers le monde.

-  En 2013 en France métropolitaine, le nombre de patients atteints de paludisme importé au retour de zones touchées, est estimé à 4 100 cas.

-  Il n’existe actuellement aucun vaccin homologué contre le parasite Plasmodium, mais des essais cliniques sont en cours.

---------- Références :

1 - Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH), recommandations sanitaires pour les voyageurs 2014, http://www.invs.sante.fr/beh/2014/reco/index.html

2 – Organisation Mondiale de la Santé (OMS), paludisme,  http://www.who.int/topics/malaria/fr/

3 – Centers for Disease Control (CDC), division of parasitic diseases and malaria, Atlanta GA, http://www.cdc.gov/malaria/

---------- Documents à télécharger :

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