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Vaccination contre les infections à pneumocoque

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Les infections à pneumocoque, nom courant de la bactérie Streptococcus pneumoniae, sont potentiellement graves et d'une grande fréquence aux âges extrèmes de la vie: chez les jeunes enfants et les personnes âgées.

Nouveaux cas, pour 100 000 habitants, d'infections invasives (graves) à pneumocoque par tranche d'âge en France, en 2008 (source: réseau Epibac, InVS)

 

Sans provoquer systématiquement une maladie, le pneumocoque est souvent présent au niveau du rhino-pharynx, c'est-à-dire des fosses nasales, d’où il peut facilement diffuser vers d’autres localisations: les oreilles, les sinus, les poumons, etc.

Chez l’adulte, certains facteurs peuvent favoriser les infections à pneumocoque: faiblesse du système immunitaire (immunodépression), alcoolisme, ou âge avancé.

Le pneumocoque, c’est:

  • 30% des otites (infections des oreilles) de l’enfant
  • Première cause des méningites (infections du système nerveux central) bactériennes chez l’enfant de moins de 1 an
  • 25% des sinusites (infections des sinus, cavités communiquant avec les fosses nasales) de l’adulte
  • Un risque particulièrement élevé chez les sujets âgés, de pneumonies (infections des poumons).


L’intérêt du vaccin s’est accru ces dernières années en raison de la résistance croissante de cette bactérie aux antibiotiques, en particulier aux pénicillines, c’est-à-dire la perte d’efficacité de ces antibiotiques pour traiter l’infection.

Deux vaccins sont disponibles en France: Prevenar 13® et Pneumo 23®

 

Principales recommandations vaccinales 2014 :
  • Nourrissons:

Prevenar 13®, vacciner l’ensemble des nourrissons selon un schéma de 3 doses aux âges de: 2 mois, 4 mois, et 11 mois.

 

  • Population adulte et âgée:

Pneumo 23®, chez les sujets dits à risque, présentant une pathologie ou un état susceptible d’augmenter le risque de survenue d’une infection à pneumocoque: infection par le VIH (Virus de l’Immunodéficience Humaine), insuffisance respiratoire, atteinte du foie (alcoolisme...), insuffisance cardiaque, par exemple.

Généralement l’intervalle entre deux injections ne doit pas être inférieur à cinq ans, du fait d’un risque de réaction locale importante en cas d’injections rapprochées. Chez les sujets immunodéprimés, où le risque d’infections graves est jugé majeur, un intervalle de trois ans entre deux injections peut être néanmoins proposé. A noter que ce vaccin peut être administré simultanément au vaccin contre la grippe.

 

Effets indésirables liés à cette vaccination :

De la fièvre, ou de légères réactions locales transitoires au point d’injection, tels que douleur, rougeur, sensation de durcissement du muscle, œdème, peuvent survenir assez fréquemment.

Des réactions allergiques de type urticaire (rougeur cutanée avec démangeaisons), voire une réaction anaphylactique (réaction allergique grave nécessitant une prise en charge médicale immédiate), sont possibles mais restent très rares.

Les effets indésirables doivent être déclarés au centre régional de Pharmacovigilance, par exemple sur ce site internet pour les résidents d’Ile de France.

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Références:
- Guide des vaccinations, édition 2012, INPES
- Calendrier des vaccinations et recommandations vaccinales 2014, Ministère des affaires sociales et de la santé

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